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Addictions

L’boufa, cette cocaïne du pauvre qui monte en puissance chez les jeunes Africains

Cette drogue serait dix fois plus néfaste encore que la cocaïne elle-même.

Harding M'BRA

Publié il y a

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L’boufa, cette cocaïne du pauvre qui monte en puissance chez les jeunes Africains

L’boufa est une drogue obtenue à partir des déchets de la cocaïne. Vendue à très bas prix, elle fait des ravages chez les jeunes Marocains. Allodocteurs.africa alerte sur les conséquences désastreuses de cette substance. Entre autres, démence, complications cardiovasculaires, comportements ultra-violents, désocialisation grave, infections bactériennes et hépatites.

«Cette drogue est un mélange de déchets de cocaïne avec de l’eau. Elle est ensuite aspirée via un tube de stylo à bille vidé de l’encre. Elle plaît aux jeunes et  leur procure une sensation de plaisir. Les risques d’addictions sont très élevés», détaille, sur Le360.ma, Abdelmajid Qadiri, directeur du centre psycho-social Non aux psychotropes, à Casablanca (Maroc).

Pour le militant associatif, la raison du succès de l’boufa est que son prix ne cesse de baisser. De 400 dirhams le gramme au départ, il est désormais vendu à 50 dirhams. Or, selon les premières analyses scientifiques, son impact sur l’organisme serait dix fois plus néfaste encore que la cocaïne. En Côte-d’Ivoire, de nouvelles substances comme le kush ou le kadhafi (mélange de comprimés de Tramadol, d’alcool et de boissons énergisantes) sont prisées des jeunes, en majorité les élèves, fait encore remarquer Allodocteurs.africa.

D’une manière générale, le trafic de drogue monte en puissance sur le continent. Le rapport de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) de 2023 est alarmant. L’Afrique du Nord est la plaque tournante du commerce de cocaïne sur le continent. Un peu plus de 300 tonnes en partent vers l’Afrique de l’Ouest. Certains pays côtiers comme le Sénégal, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Bénin ou le Nigeria sont même de plus en plus considérés par diverses instances comme des narco-Etats. Toujours selon l’ONUDC, 70% des personnes traitées en Afrique pour consommation de drogue sont des jeunes de moins de 35 ans.

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