Suivez-nous

Explication

Quelle différence y a-t-il entre la psychose et la névrose?

Tentative d’explication.

Olive Atangana

Publié il y a

le

Psychose et névrose: savoir distinguer l’une de l’autre

La névrose est une affection caractérisée par des conflits qui inhibent les conduites sociales. Ici, le patient garde toute sa lucidité. « Il est conscient de sa souffrance, mais ne sait pas pourquoi il souffre», explique le psychologue Didier Demassosso. Il a également une perception exacte de la réalité qui l’entoure. Dans l’esprit du névrosé, la réalité ne présente aucune altération profonde, mais seulement une certaine déformation.

Pour Freud, les névroses représentent une expression de l’inconscient. Selon lui, c’est l’angoisse qui constitue le véritable moteur des névroses. Les troubles névrotiques sont de gravité mineure et n’entraînent ni de troubles graves du comportement ni le besoin d’être hospitalisé. Leur survenue est liée à des traumatismes psychologiques récents ou anciens. Il se caractérise par des symptômes émotionnels et/ou comportementaux dont le patient a conscience, mais dont il ne peut s’en défaire par la volonté ou le contrôle. Parmi les plus connus, on peut citer les phobies ou l’hypocondrie.

Déni de réalité

Il existe plusieurs sortes de névroses: la névrose d’angoisse, la phobie sociale. Le sujet a peur d’être embarrassé, jugé ou humilié en public. Le regard d’autrui lui importe beaucoup. Il est convaincu qu’il est toujours observé, que ses faits et gestes sont jugés et moqués. De ce fait, il modifie son comportement avec des techniques d’évitement. La névrose phobique (phobie d’un animal comme les insectes, souris, serpents), phobie liée à un élément naturel (orages, hauteur, vide, obscurité), et le trouble obsessionnel compulsif ne sont pas en reste.

À la différence de la névrose, le patient atteint de psychose n’a conscience ni de son trouble ni de la réalité qui l’entoure. Il est dans un mécanisme de déni, «ne sait pas qu’il souffre et est complètement désorganisé», indique le psychologue Didier Demassosso. De ce fait, il peut être sujet à des délires ou des hallucinations. «Il entre dans la catégorie de ceux qu’on appelle communément fous», ajoute-t-il.

La majorité des troubles psychotiques sont graves et un internement est souvent nécessaire. La psychose est un trouble majeur. Le patient n’arrive pas à distinguer ce qui est vrai de ce qui ne l’est pas. Parmi les psychoses, on trouve, la schizophrénie, l’hébéphrénie les troubles maniaco-dépressifs.

Populaires