Comment le Mali et le Bénin ont éradiqué le trachome

Le trachome est une maladie infectieuse de l’œil due à une bactérie, Chlamydia trachomatis. Il est responsable de cécité ou de déficiences visuelles pour environ 1,9 million de personnes. Il s’agit donc là d’une question importante de santé publique que le Mali, le Bénin viennent de résoudre. Ces deux pays se sont ajoutés à d’autres pays africains ayant éradiqué cette maladie tropicale négligée, à savoir le Maroc, le Ghana, le Togo et la Gambie, rapporte l’agence Anadolu.

Mais le trachome demeure endémique dans vingt-trois pays sur le continent. En Afrique, l’Organisation mondiale de la santé estime à 105 millions, le nombre de personnes vivant dans des zones à risque. Ce qui représente 84 % du fardeau mondial du trachome. Si bien que l’ OMS encourage ces derniers à prendre exemple sur la stratégie déployée au Mali et au Bénin.

À travers un programme dénommé Chance, le premier a mis en œuvre « une approche multidimensionnelle qui comprend la chirurgie, l’antibiothérapie, le nettoyage du visage et le changement de l’environnement », explique maliweb.net. Le second a intégré les interventions d’élimination de la pathologie à celles mises en œuvre contre d’autres maladies tropicales négligées (MTN). Résultat, le trachome est la troisième MTN à être éliminée au Bénin, après la dracunculose (en 2009) et la trypanosomiase humaine africaine (en 2021).

Hygiène et salubrité

Le trachome se transmet par contact direct ou indirect avec l’écoulement oculaire ou nasal des personnes infectées, en particulier les jeunes enfants qui forment le réservoir de l’infection, rappelle Maliweb.net. Il est également transmis par certaines espèces de mouches qui ont été en contact avec les yeux ou les écoulements du nez de personnes infectées.

L’hygiène est donc une priorité. Le manque ou l’insuffisance d’eau ainsi que la pollution favorisent aussi la transmission de la maladie. C’est pourquoi elle est plus courante dans les zones les plus pauvres et les plus rurales du continent, souligne journaldumali.com. L’accès à l’eau potable et l’assainissement paraissent essentiels pour atteindre l’objectif d’éradication totale du trachome d’ici 2030.