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PORTRAIT

Serge Fankeng, chantre de la lutte contre la déficience auditive

Au Cameroun, l’ingénieur biomédical a engagé ce combat depuis 2018. Portrait.

Olive Atangana

Publié il y a

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Dubaï, 20 janvier 2023. Serge Fankeng s’adresse à un parterre d’oto-rhino-laryngologistes. Au nom de son association créée en 2018, l’ingénieur biomédical camerounais plaide en faveur d’une meilleure prise en charge de la déficience auditive dans son pays.

Son plaidoyer s’appuie sur une expérience de terrain. Déjà cinq campagnes de sensibilisation et de réparation gratuite de matériels dans plusieurs hôpitaux de Yaoundé et Douala. À cela s’ajoute, plus de quatre mille patients ont bénéficié de consultations et de soins,. Enfin, des hôpitaux ont été équipés de prothèses ou d’implants cochléaires.

C’est que Serge Fankeng, formé à l’université de Padoue (Italie), a fait de la lutte contre la déficience auditive son crédo. Comment se procure-t-il les prothèses qui sont fournies gratuitement aux patients ? En nouant de judicieux partenariats avec des fabricants en Europe, notamment en France, où il réside.

Un bilan encourageant

Beau résultat des courses. Des enfants appareillés ont quitté l’école des sourds pour retrouver une scolarité classique. Par ailleurs, plusieurs maternités effectuent désormais un test auditif aux nouveau-nés, afin de faciliter la prise en charge en cas de trouble détecté. Objectif: réduire de l’incidence de la pathologie au Cameroun. En 2010, le pays enregistrait 900 000 personnes sourdes et malentendantes.

Les déficiences auditives, légères ou sévères, ne conduisent pas nécessairement à l’absence complète d’audition. À condition d’être diagnostiquées tôt et prises en charge. Elles sont même réversibles. Autant d’aspects qui confortent Serge Fankeng dans son engagement.

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