Transplantation rénale, une révolution en demi-teinte

Pour les malades souffrant d’insuffisance rénale chronique, la greffe de rein reste le seul espoir de guérison. Sur le continent, seulement une quinzaine de pays réalisent actuellement ces transplantations complexes et coûteuses, rappelle VOA Afrique dans une enquête sur les tabous persistants sur le don d’organes en Algérie et au Maghreb.

En novembre 2021, le Cameroun réussissait sa première greffe. Depuis de nouvelles opérations se sont déroulées dans ce pays qui consacre annuellement 4 milliards de francs CFA à la prise en charge de l’insuffisance rénale. Pourtant, partout où elles se pratiquent déjà, du Nigeria au Maroc, et du Rwanda à la Tunisie, les opérations sont peu fréquentes en raison de la difficulté de collecter les organes.

Des dizaines de milliers de patients sous dialyse sont ainsi en attente d’une transplantation. Le risque que l’attente s’éternise est bien réel, comme le souligne AlloDocteurs Africa. Car, précise notre confrère, les ressources humaines et les infrastructures font défaut. Et quand celles-ci existent, les patients et leurs familles se heurtent au coût exorbitant de l’opération. En RDC-Congo, une greffe de rein varie entre l’équivalent de 20 mille à 40 mille dollars.

En attendant, l’insuffisance rénale continue de faire des ravages. Selon la Société francophone de néphrologie, dialyse et transplantation, « les personnes d’origine africaine ont un risque au moins triple de développer une insuffisance rénale chronique ». Autre facteur aggravant, les pesanteurs socioculturelles et religieuses qui empêchent une sensibilisation efficace au sujet de la transplantation d’organes.

Il reste alors quelques règles à observer afin de garder ses reins en bonne santé. Parmi lesquelles avoir une activité physique régulière et une alimentation saine et équilibrée.