Il est possible de se passer des engrais chimiques

Les effets dévastateurs des engrais chimiques sur l’environnement et sur la santé humaine ne sont plus à démontrer. Pourtant, nombreux sont les paysans agricoles qui continuent de les utiliser. Peut-on faire autrement ? De nombreuses autres options existent, comme le rappelle le médecin béninois Jules Olayé sur Radio Afrique Santé.

La première recommandation consiste à diminuer de façon progressive l’utilisation des engrais chimiques. Ensuite, l’idéal serait d’envisager un couplage entre l’agriculture et l’élevage, afin d’enfumer les sols d’une manière naturelle. L’ajout de compost, fumier ou de résidus végétaux dans les sols, ainsi que le recours aux semences sont aussi conseillés.

Par ailleurs, les engrais organiques doivent être traités avant d’être appliqués, afin d’éviter que les cultures ne soient contaminées par des organismes pathogènes nocifs pour la santé humaine. L’épandage de fumier ne doit pas être fait en grandes quantités ou à des moments proches de la récolte.

Le Ghana est un exemple en la matière. Grâce à un programme de subvention, les exploitants agricoles sont encouragés depuis près d’un an à se tourner vers les engrais organiques, souligne le site de l’agence Ecofin. D’autres initiatives existent sur le continent. « Les expérimentations de fertilisation organique se multiplient répondant à plusieurs attentes : limiter le coût des intrants, en réduire la dépendance, recycler des déchets et redonner de la fertilité aux sols », rappelle Willagri.com

Ce qui fait dire à l’agroécologiste ivoirienne Pascaline Yao que produire soi-même son engrais organique, c’est se libérer des contraintes de disponibilité et de prix tout en abordant la transition verte.