Alzheimer: l’espoir qui vient de la pharmacopée africaine

L’Afrique accuse un retard technologique dans la détection et la prise en charge de l’Alzheimer. En revanche, elle pourrait contribuer à la lutte contre cette maladie dégénérative grâce à sa pharmacopée. Celle-ci est en effet riche de deux plantes offrantes des pistes de solutions médicamenteuses.

Il y a d’abord le Voacanga africana. Présente en Afrique centrale et de l’Ouest, cette plante et utilisée pour soigner les troubles mentaux. Elle pourrait être utile pour le traitement des maladies neuro-dégénératives. Les scientifiques du Salk Institute for Biological Studies, un centre de recherche américain, ont découvert qu’un des composés du Voacanga africana semble protéger les cellules des altérations liées à la maladie d’Alzheimer, de Parkinson et à la dégénérescence consécutive aux AVC.

Sa molécule, la voacamine, un alcaloïde puissant, se distingue par  sa capacité à bloquer l’accumulation de peptides bêta-amyloïdes dans les neurones, un phénomène lié à la maladie d’Alzheimer. D’après Mediaterre.org, les composés du Voacanga africana sont chimiquement apparentés à l’ibogaïne et ses effets psychédéliques et stimulants.

L’autre plante de la pharmacopée africaine intéressante dans la prise en charge de l’Alzheimer est le Carpolobia lutea. La plante pousse sur la côte ouest du continent africain (Sierra Leone, Cameroun, Guinée équatoriale, Ghana, Nigeria). Ses racines, sa sève et ses feuilles sont utilisées en cas de gingivite, d’ulcère, de malaria ou encore d’infections gynécologiques.

«Nous ne devons pas négliger les médecines traditionnelles, qui peuvent être nos alliées dans le contexte de la lutte contre la maladie d’Alzheimer. Certaines de leurs propriétés anti-inflammatoires et analgésiques permettraient  de mieux lutter contre les radicaux libres, des substances qui peuvent aggraver les symptômes de la maladie», estime une étude relayée par Topsante.com.