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Femmes

Grossesse extra-utérine, un sujet tabou

Peu de femmes parviennent à en distinguer les premiers signaux.

Mariam Sanogo

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Grossesse extra-utérine, un sujet tabou

La grossesse extra-utérine reste l’une des causes les plus fréquentes de morbidité et de mortalité chez la femme en âge de procréer. Au Mali et dans de nombreux autres pays d’Afrique de l’Ouest, elle occupe le deuxième rang des urgences gynécologues et obstétricales après la césarienne. Pourtant, peu de femmes parviennent à en distinguer les premiers signaux.

Les facteurs déclencheurs

Les causes exactes de la grossesse extra-utérine ne sont pas connus, mais plusieurs anomalies et mécanismes peuvent expliquer ce phénomène. « Le plus souvent, l’œuf est trop gros, et n’arrive pas à faire son trajet, il est donc arrêté trop tôt et s’implante dans la trompe. On appelle cela grossesse tubaire », indique le docteur Sanogo, du Centre de santé de Djelibougou, à Bamako. Plusieurs facteurs de risque été néanmoins mis en évidence. Parmi eux, l’on dénombre les maladies sexuellement transmissibles, des antécédents de salpingite ou de curetage répétés, le tabagisme, l’âge de la mère ou encore la procréation médicalement assistée.

Comment s’opère le mécanisme ? Au début, l’œuf se développe normalement, mais la trompe n’est pas apte à lui fournir la place et des nutriments dont il a besoin. Alors, il se décolle progressivement et une hémorragie cataclysmique apparaît puis s’enkyste dans la trompe, qui se distend. À ce stade, l’œuf peut être encore vivant ou déjà mort.

Des traitements existent

La femme enceinte, généralement, de quelques semaines, remarque alors des saignements irréguliers, des pertes de sang noirâtre ou brunâtre, des crampes et des douleurs pelviennes intenses, des étourdissements et une tension artérielle basse.

Le traitement médical de la grossesse extra-utérine se fait par une injection d’antimitotique, permettant l’arrêt de la multiplication des cellules qui constituent la grossesse.  Le produit le plus souvent utilisé est le méthotrexate. Cependant, précise le docteur Sanogo, « il n’y a pas meilleur traitement que d’être suivi par un gynécologue ou une sage-femme, du début la grossesse jusqu’à l’accouchement ».

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