Être enceinte d’un gros bébé peut cacher de graves problèmes

La grossesse d’un gros bébé était naguère source de joie pour les futurs parents. C’était le signe que la grossesse se déroule bien et que la mère est en bonne forme. Désormais, être enceinte d’un gros bébé peut être inquiétant. Il pourrait s’agir d’une macrosomie fœtale. C’est à dire le fait pour un bébé d’avoir un poids à la naissance supérieur ou égal à quatre kilogrammes. Comme le rappelle Passeportsante.net, elle peut compliquer l’accouchement. Car, à ce moment-là, les risques sont partagés, autant pour la mère que pour le bébé.

Concernant la mère, souligne doctissimo.fr, il y a risque de déchirure périnéale. Ce qui peut engendrer une fistule. Mais le plus gros risque est la mort à cause d’éventuelles complications lors de la césarienne. Au niveau du fœtus, il y a également de graves dangers. Le plus craint est la dystocie des épaules c’est à dire qu’à l’accouchement le gros bébé reste coincé au niveau des épaules alors que sa tête est sortie.

Là c’est une urgence vitale parce qu’il y a risques de fracture de la clavicule et plus rarement de l’humérus, précise Passeportsante.net. Un autre danger encouru par le bébé macrosomique est l’hypoglycémie qui peut entraîner la mort. Dans des propos rapportés par Scidev.net, Valère Mve Koh, gynécologue-obstétricien au CHU de Yaoundé, explique : « Lorsque la mère est diabétique, le bébé consomme beaucoup de sucre et prend du poids. Lorsque le cordon est coupé à la naissance, il se retrouve avec beaucoup d’insuline mais plus de sucre. Il risque donc une hypoglycémie et risque la mort. »

Modes de prévention

L’une des causes de la macrosomie fœtale est d’ailleurs le diabète gestationnel, indique Anne-Esther Njom Nlend, la présidente de la Société de médecine périnatale du Cameroun. Dans ce pays, près de 10% des naissances sont macrosomes. Il y a également des facteurs génétiques ou encore l’obésité maternelle, il y a les grossesses multiples, les grossesses tardives. Comment dépister la macrosomie fœtale ?  Selon Doctissimo.fr, si l’excès de liquide amniotique et l’épaisseur placentaire sont des symptômes qui peuvent attirer l’attention, le dépistage de la macrosomie fœtale se fait lors des échographies par un examen clinique de mesure de la hauteur utérine, du périmètre ombilical.

Cela dit, selon le gynécologue camerounais Valère Mve Koh, les techniques modernes de prédiction n’ont toujours pas été claires. « La science a montré aujourd’hui que trois macrosomes sur quatre peuvent naître par voie basse sans problème. Parce qu’en fait, il y a les macrosomes qui sont très larges qui vont nous déranger et les macrosomes qui sont très longs et sortent sans problèmes », précise le spécialiste.  Pour lui, la prévention de la macrosomie fœtale passe par le respect des mesures hygiéno-diététiques, un bon suivi de la grossesse et une bonne formation du personnel de santé pour une prise en charge adéquate.