Serons-nous bientôt tous allergiques au pollen?

Selon l’OMS, 50% de la population mondiale sera allergique d’ici 2050, contre 25 à 30% aujourd’hui. La raison? Le changement climatique. Le site Sciencesetavenir.fr rappelle à ce propos une étude de 2022 montrant que le dioxyde de carbone et le dioxyde d’azote émis par les véhicules diesel seraient provoqueraient chaque année de 2 millions de cas d’asthme chez les enfants.

Pour conforter les indications de l’agence sanitaire mondiale, le média s’appuie aussi sur une autre étude publiée, cette fois, dans Nature Communications. Elle souligne qu’à cause des hausses des températures et des émissions de dioxyde de carbone sans cesse croissantes, les arbres produisant du pollen allergène pourraient beaucoup se développer à travers des saisons plus longues. « Quand on a une atmosphère enrichie en dioxyde de carbone, les plantes vont avoir une croissance plus forte et émettre davantage de pollens », explique Samuel Monnier, ingénieur et porte-parole du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) en France à 20minutes.fr.

Mauvaise nouvelle donc, pour les personnes qui éprouvent déjà des difficultés à respirer. Pis, l’ingénieur Samuel Monnier ajoute que la pollution urbaine exacerberait les symptômes chez les personnes allergiques au pollen. « Alors que le pollen s’arrêtait au niveau du nez, désormais, les particules vont être inhalées et se déplacer jusqu’au fond des bronches également. Et ces polluants vont attaquer le grain de pollen qui va se fragiliser et se rompre plus facilement, libérant davantage de protéines allergisantes », détaille-t-il.