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Le meurtre de Rebecca Cheptegei rappelle la hausse des féminicides
Les violences conjugales semblent un moyen de contrôler le corps des femmes.
Le meurtre de la marathonienne olympique Rebecca Cheptegei a ému le monde entier. Début septembre, rentrant des Jeux, celle-ci a été brûlée vive par son ex-compagnon au Kenya. Dickson Ndiema était aussi son coach sportif. Un litige financier aurait motivé son acte. Rebecca Cheptegei est morte le 5 septembre, après avoir fini 44ème au classement de Paris 2024 et avoir été admise brûlée à 80% au Moi Teaching and Referral Hospital d’Eldoret, précise le site du quotidien kényan Daily Nation. En même temps qu’une figure d’endurance et d’émancipation, elle est alors devenue un triste emblème de la lutte contre les violences faites aux femmes dans ce pays d’Afrique de l’Est.
Situation critique au Kenya
Début 2024, des manifestations de féministes à Nairobi alertaient déjà sur la hausse inquiétante des féminicides. Sur TV5monde, le gouvernement avait reconnu une situation critique, à la suite de plusieurs inculpations d’hommes. L’organisation Femicide Count Kenya enregistre de son côté 152 féminicides en 2023. Ce chiffre est sans doute très sous-estimé pour un pays où les violences domestiques sont courantes. Pour ne pas dire considérées comme n’étant pas un problème. Le Daily Monitor estime que le meurtre de Rebecca Cheptegei par son ex -compagnon n’a rien de surprenant dans un système qui considère les femmes comme des monnaies d’échange.
Triste record en Afrique du Sud
Dans un système où l’on négocie mariage forcé et prix de la mariée pour que les familles sécurisent leur capital. Les violences conjugales sont alors un moyen de contrôler l’objet de la transaction, le corps des femmes. 56% des féminicides sont commis par les compagnons ou des proches de la victime selon les derniers chiffres d’ONU Femmes. Le Kenya n’est pas le seul pays d’Afrique où des alertes sur la hausse des feminicides fait la une des medias : Algérie, Cameroun, Tunisie, Nigeria… sans oublier l’Afrique du Sud qui détient le triste record du pays avec le taux de feminicides le plus élevé au monde. Alors l’affaire Rebecca Cheptegei est-elle celle d’une femme punie d’avoir voulu retrouver sa liberté ? Le lundi 9 septembre, l’auteur du crime Dickson Ndiema a lui aussi succombé à ses blessures.
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