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Maladies Tropicales - Paludisme

Cameroun: polémique autour du vaccin contre le paludisme

Son efficacité est remise en cause.

Olive Atangana

Publié il y a

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Cameroun: polémique autour du vaccin contre le paludisme

Le Cameroun vient de recevoir plus de trois cents mille doses du vaccin contre le paludisme. Ce vaccin, le RTS,S, constitue un outil supplémentaire dans la lutte contre cette maladie responsable de 77% des décès chez les enfants de moins de cinq ans. Il sera introduit dans le programme de vaccination dès janvier 2024. Il va être déployé, la première année, dans quarante-deux districts de santé du pays.

Ces districts de santé ont été choisis selon des critères bien définis: ceux à risque plus élevé du paludisme, où les enfants meurent plus de paludisme et où l’on enregistre plus de cas graves. La cible dans un premier temps sera les enfants de six à vingt-quatre mois. Ils recevront donc quatre doses de vaccins à six, sept, neuf et vingt-quatre mois. «Le Cameroun devient ainsi pionnier en la matière», a écrit le ministre de la santé publique sur son compte X (anciennement Twitter). Seulement, une frange de Camerounais ne partage pas cet optimisme.

Depuis la réception du vaccin, le 21 novembre dernier, la polémique enfle sur les réseaux sociaux. «Les doses de vaccin contre le paludisme envoyées dans les pays africains sont tous des faux. Plus vous recevrez ces vaccins plus y aura des morts et des malades. On pourrait même voir d’autres maladies réapparaitre», affirme un internaute. A sa suite, un autre dénonce «la promotion d’un vaccin expérimental sur plus de 720 000 enfants Africains». D’autres considèrent encore que ce sont «des produits destinés à la stérilité pur réduire le taux de natalité africaine».

Produits destinés à la stérilité?

Un autre internaute soutient que «nous n’en avons pas besoin d’un point de vue scientifique», parce que «nous détenons les matières premières pour traiter le paludisme». Dans la mesure où cette maladie y est majoritairement liée, «il faut faire reculer l’insalubrité pour éradiquer le paludisme». En somme, il suffit de rendre les villes propres.

Une autre frange émet des réserves sur la fiabilité et de l’efficacité du vaccin. Morceaux choisis: «Un vaccin contre le paludisme, ça n’existe pas», «C’est un produit expérimental», «Ce vaccin fait partie du programme d’inoculation de masse de nos populations». «Avez-vous vérifié la fiabilité de ces vaccins? les effets secondaires?». «Il y a des doutes sur le vaccin contre le paludisme», laisse même entendre un médecin.

Le ministère de la santé publique se veut rassurant. Il affirme que le processus de validation du vaccin a suivi toutes les étapes essentielles requises. Il n’en fallait pas plus pour relancer la controverse. En attendant, le paludisme demeure l’une des principales causes de mortalité au Cameroun.

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