Le kinkéliba, un puissant anti-paludéen

Le paludisme est l’une des principales causes de décès en Afrique. «Presque chaque minute, un enfant de moins de 5 ans meurt du paludisme», indique l’Unicef. Près d’un demi-million d’entre eux meurent chaque année. C’est d’ailleurs ce qui explique le déploiement d’une campagne de vaccination coordonnée par l’OMS.

Ainsi dix-huit millions de doses du tout premier vaccin antipaludique RTS,S ont été allouées à douze pays. Le Cameroun en fait partie et a reçu son premier stock constitué de plus de trois cents mille doses. Il sera introduit à la fin décembre 2023 dans le programme national de vaccination. Ces vaccins viennent s’ajouter à une méthode très ancienne utilisée par les habitants pour soigner le paludisme: le kinkéliba.

Cette plante originaire d’Afrique est utilisée (feuilles et fruits) dans le traitement et la prévention de plusieurs autres maladies comme les hépatites, le diabète, la typhoïde. Le fruit se consomme en décoction avec d’autres plantes médicinales (citronnelle, citron, feuilles d’eucalyptus, feuilles de papayer jaune, peau de banane). En ce qui concerne les feuilles, on prépare une décoction de kinkéliba avec 20 à 30 grammes de plantes séchées pour un litre d’eau et on fait bouillir quinze minutes.

On filtre et on boit de préférence le matin ou au cours de la journée. Il n’y a pas de précautions particulières au dosage recommandé. Le kinkéliba a de nombreuses autres propriétés. Il aide à traiter les troubles de la digestion et soulage les problèmes de constipation et les nausées. La plante aide à réguler le taux de sucre dans le sang. Elle a aussi des propriétés anti-inflammatoires et anti-bactériennes. Adjuvant aux régimes amaigrissants, le kinkéliba est un allié pour combattre l’obésité.